Théophile LEJEUNE

Théophile LEJEUNE, instituteur et historien, né à Estinnes-au-Val le 5 février 1821, fils d’Antoine, décédé à Estinnes-Au-Val en 1836 et de DEVER Angélique.

Il épouse en 1847 Alina Victoire DEVER, fille de Bernard et de LETELLIER Marie-THérèse.

Théophile publia de nombreux ouvrages relatifs au Hainaut: notes historiques sur le canton du Roeulx; des études sur les anciennes abbayes de l’Olive, de Lobbes et de Saint-Feuillin; plusieurs monographies sur des communes du Hainaut, notamment: Bray et Familleureux; des recherches sur la résidence des rois Francq à Estinnes.

Théophile meurt dans son village natal le 15 septembre 1885, à l’âge de 64 ans.
Parenté

Alexandre JAUPART est un descendant à la 6e génération d’une cousine issue d’issus de germains de la femme de Théophile LEJEUNE.

* En effet,
o Jean-François DEVER (1 lien de parenté).
o Marie Nicole COWEZ (1 lien de parenté).

sont en même temps
o des ancêtres à la 4e génération de X LEJEUNE
o des ancêtres à la 10e génération d’Alexandre JAUPART

Samuël GLOTZ, initiateur et fondateur du Musée International du Carnaval et du Masque de Binche

Né à Binche, le 27 novembre 1916.

Décédé à Binche, le 25 janvier 2006.

Humanités latin-grec (juillet 1934), Collège Notre-Dame de Bon Secours à Binche.

Candidat en philologie romane (juillet 1936), U.C.L.

Candidat en histoire (juillet 1937), U.C.L.

Licencié en philologie romane (5 juillet 1938), U.C.L.

Agrégé de l’enseignement moyen supérieur (12 juillet 1938), U.C.L.

Docteur en philologie romane (18 juin 1943), U.C.L. Toponymie de Binche. Les types de la commedia dell’arte et leurs survivances folkloriques.

Le 3 avril 1939, compagnie école, 1er régiment des Chasseurs à pied, Mons. Après instruction, muté au 7ème Chasseurs à pied (canal Albert).

Le 18 novembre 1939, Compagnie mitrailleuses anti-avions du corps de transport de la 10ème division infanterie (MIAAVI CT10DI).

Guerre, capitulation, évasion. Rentrée à Binche vers le 7 juin 1940.

Le 21 avril 1945, Vème Brigade d’infanterie, Grande-Bretagne, Irlande.

Carrière d’enseignant

Charleroi (1939), Marche-en-Famenne (1940), Châtelet (1943), Binche (1947).

Brevet d’aptitude à la fonction de préfet des études d’un Athénée (juillet 1964).

Préfet des études de l’Athénée Royal de Binche du 1er décembre 1964 au 1er avril 1979.

Détaché de l’administration centrale afin de mettre sur pied la quinzième exposition d’art du Conseil de l’Europe, Le Masque dans la tradition européenne, (1972-1978).

Ville de Binche

Du 3 octobre 1956 au 1er janvier 1964, conservateur du musée et des archives de la ville.

Du 1er janvier 1964 au 1er décembre 1981, conservateur du Musée International du Carnaval et du Masque (M.I.C.M).

En 1966, à la demande de M. le Sénateur-Bourgmestre Charles Deliège, création de la société carnavalesque de l’Athénée Royal, Les Arlequins.

Commission Royale des Monuments et des Sites

A.R. 29-07-1964, membre correspondant, démissionnaire en 1977.

Commission Royale Belge de Folklore, section wallonne

A.R. 5-06-1957, membre effectif.

En 1983, l’Etat devenu fédéral a remplacé la C.R.B.F., par le Conseil Supérieur d’Ethnologie et par le Conseil des Arts et Traditions populaires et du Folklore.

A.R. 11-10-1983, membre effectif de ces deux Conseils et admis à l’honorariat à 70 ans (1986).

Organisation d’expositions temporaires en vue de la création du Musée International du Carnaval et du Masque

Hôtel de ville de Binche, août 1949, une exposition historique organisée (échevin, Docteur Jacques Henry) à l’occasion des fêtes commémoratives du quatrième centenaire des fêtes d’août 1549.

Théâtre communal de Binche, du 12 septembre au 30 octobre 1962, Le carnaval traditionnel en Wallonie. Organisation de la Ville et de la Fédération du Tourisme du Hainaut (Raoul Dufour). Décoration : Suzanne Lacomblet-Pletinckx.

Musée, rue de l’Eglise, du 1er août au 14 septembre 1970, Le Masque et le Carnaval dans le Monde. Visite de la reine Fabiola.

Théâtre communal de Binche, du 16 au 25 septembre 1972, Binche, Huit siècles d’histoire.

Musée, rue de l’Eglise, du 13 juin au 6 octobre 1975, Le Masque dans la Tradition européenne, quinzième exposition d’art du Conseil de l’Europe. Organisation : Conseil de l’Europe, Etat, Province et Fédération du Tourisme du Hainaut (R. Dufour), Ville. Décoratrice : Christiane Castermans.

Organisation d’expositions temporaires dans le cadre du Musée International du Carnaval et du Masque, rue de l’Eglise, puis rue du Saint-Moustier, à Binche

Le Masque et le déguisement en Amérique latine, 1976. Collaborateur: Van der Belen. Décoratrice : Chr. Castermans.

Masques et déguisements de la Roumanie traditionnelle, 200 pièces, 1977. Collaboratrice : Marianne Mesnil. Décoratrice : Chr. Castermans.

La Tradition carnavalesque de Bâle (Suisse), 194 pièces, 1979. Collaborateur : Philippe Graef. Décoratrice : Chr. Castermans.

L’Inde et quelques pays d’Asie, 321 pièces, 1980. Collaboratrice : Janine Schotsmans. Décoratrice : Chr. Castermans.

Le Carnaval de Binche, 1981. Décoratrice : Chr. Castermans.

Distinctions honorifiques

Officier de l’Ordre de Léopold II (A.R. 15-11-1968).

Officier de la Couronne (A.R. 8-04-1983).

Médaille de bronze du mérite touristique (21-04-1975).

Province du Hainaut

Prix du Hainaut, 1984, pour la vulgarisation scientifique (juin 1985), prix biennal.

Le Prix Albert Doppagne de la Fondation Charles Plisnier

Réservé à un ouvrage traitant de sciences humaines, a été décerné, à Bruxelles, au château Malou, le 21 octobre 1995, à la monographie De Marie de Hongrie aux Gilles de Binche. Une double réalité historique et mythique, Binche, 1995, co-édition de Tradition Wallonne et de la Société d’Archéologie et des Amis du Musée de Binche, 251 pages.

Citoyen d’honneur de la Ville de Binche

Conseil Communal en date du 14 novembre 1994.

Séance d’Hommage rendu au conservateur honoraire du Musée

Auditorium du M.I.C.M., le 28-01-1995.

Hommage de la Société d’Archéologie et des Amis du Musée de Binche

Auditorium du M.I.C.M., le 19-02-1995.

Quelques autres cousins célébres

– Le Pape Calixte II (étant un descendant de sa soeur Gisèle)

– Guillaume le Conquérant (son grand-père est mon ancêtre)

De nombreux évêques catholiques :

– d’ANJOU Gui, évêque de Soissons de 937 à 973

– d’ANJOU Gui II, évêque du Puy-en-Velais de 975 à 996

– Mgr Thierry JORDAN, actuel archevêque de Reims

– de BEAUMETZ Thomas, archevêque de Reims de 1249 à 1262

– de VERDUN Adalbéron II, évêque de Verdun de 984 à 988

– de HAINAUT Roger, évêque de Châlons-en-Champagne de 1066 à 1093

– GRAVEZ Théodore, évêque de Namur de 1867 à 1883

– de DREUX Philippe, évêque de Beauvais

– de DREUX Henri, évêque d’Orléans

– de CONDE Nicolas, évêque de Cambrai

– de BOURGOGNE Octavien, évêque de Savonne (en Italie)

– de BOURGOGNE Hugues III, archevêque de Besançon de 1085 à 1101

– de BOURGES Vulfard, archevêque de Bourges de 866 à 876

– d’AUTUN Léger (Saint), évêque d’Autun

Pierre CULLIFORD dit Peyo

Pierre CULLIFORD est mon cousin par le couple : Jean Joseph ANSEAU, né vers 1673 à ?? et décédé à Croix-lez-Rouveroy le 24 juin 1721 (frère de Nicolas ANSEAU, curé de l’église collégiale et paroissiale de St Germain, doyen de chrétienté de Mons et de son district, chanoine du vénérable chapitre de St-Pierre à Leuze) et de CAMPION Isabelle Louise, née à Croix-lez-Rouveroy le 4 janvier 1682 et décédée à Croix-lez-Rouveroy le 8 juillet 1765.

Parenté

Pierre André Gabriel dit Peyo CULLIFORD est un cousin au 8e degré d’un arrière-grand-parent d’Alexandre JAUPART.

En effet,

  • Jean Joseph ANSEAU (1 lien de parenté).

  • Isabelle Louise CAMPION (1 lien de parenté).

sont en même temps

  • des ancêtres à la 11e génération d’Alexandre JAUPART

  • des ancêtres à la 8e génération de Pierre André Gabriel Dit Peyo CULLIFORD

 

Pierre Culliford, d’origine britannique par son père, est né à Bruxelles le 25 juin 1928.

Son petit neveu, incapable de prononcer « Pierrot » l’appela Peyo. Et comme il fallait un nom de plume…

Il effectue des études primaires et secondaires mouvementées au collège St Louis de Bruxelles qu’il abandonne à l’âge de 16 ans, à cause de la Seconde Guerre mondiale.

Jusqu’à la libération, il est assistant projectionniste dans une salle de cinéma puis il passe quelques mois à l’Académie des Beaux-Arts de la capitale. Mais cet enseignement ne lui convient pas car il est attiré par le dessin humoristique et la caricature. Il affirme d’ailleurs avoir appris son métier « dans les albums de Hergé et les comics américains ».

Il travaille ensuite, en 1945, comme « gouacheur » à la CBA (modeste studio de dessins animés) où il rencontre ceux qui devaient devenir des « as » de la BD et de merveilleux amis : Franquin, Gaston, Morris (Lucky Luke) et Paape (Marc Dacier).

Malheureusement, ce studio fait faillite et Peyo s’oriente vers la publicité.

Après un an de dessin publicitaire, Peyo débute timidement dans la bande dessinée : un essai dans « La Dernière Heure », puis dans « Le Soir ».

Bientôt, en 1947, la fusion d’une passion débordante pour le Moyen-Age mythique de sa plus tendre enfance et d’un humour poétique teinté de fantaisie tend à la réalisation de Johan (qui, à ses débuts avait des cheveux blonds), jeune page fidèle à son roi, qui sera le reflet de nos valeurs morales traditionnelles. Parallèlement, il anime Pied-Tendre le petit indien dans Mowgli, la revue des louveteaux belges, et produit quelques dessins humoristiques dans divers quotidiens.

Le style s’affine, la verve s’aiguise et, après quelques escarmouches dans différents médias dont « Moustique », le damoiseau Peyo entre chez Spirou en 1952, grâce à André Franquin.

En 1954, « Le Lutin du Bois aux Roches » nous révèle l’existence de Pirlouit, garnement facétieux, râleur, paresseux et gourmand qui devient le compagnon d’épopée de l’écuyer Johan. Leurs aventures, illustrations pittoresques de la vie quotidienne au Moyen-Age, s’orientent rapidement vers l’univers fantastique et magique des légendes nordiques hantées par les grimoires, les sources des Dieux, les forêts mystérieuses et les lutins malicieux.

Et, en 1958, Johan et Pirlouit rencontrent au « Pays Maudit » de fabuleux petits êtres bleus, hauts de cinq pouces : les Schtroumpfs. (NB : Peyo les peignit en bleu parce que son épouse trouvait cette couleur plus harmonieuse dans un décor de verdure. Madame Peyo devint ensuite la coloriste de l’équipe).

Les sympathiques petits lutins bleus, aux bonnets, chaussons et culottes blanches (d’où dépasse une adorable petite queue bleue) enchantent instantanément des milliers de lecteurs et l’album « La flûte à six Schtroumpfs », création originale et pleine d’inventions, entre dans la légende.

Au cœur de ce Moyen-Age mythique commence la fable des Schtroumpfs et Peyo, magicien de l’imaginaire, est armé Chevalier de la Table à Dessin.

A l’initiative de Yvan Delporte, alors rédacteur en chef de Spirou, les Schtroumpfs acquièrent leur autonomie ; les six premiers épisodes paraissent sous la forme de mini-récits.

En 1960, à la suite du succès remporté par l’album de Johan et Pirlouit rebaptisé la Flûte à six trous (aux éditions Dupuis), Peyo redessine les premières aventures des Schtroumpfs et les adapte en grand format.

Peyo invente le langage Schtroumpfs, aujourd’hui parlé et compris dans le monde entier, lors d’une virée dans le sud avec son ami Franquin. Lui désignant la salière, il dit en éternuant : « Passe-moi le… schtroumpf ! ? ».

Après avoir bien ri, les deux ludiques compères schtroumpfent le schtroumpf à qui mieux mieux, remplaçant dans la phrase tous les mots clefs par schtroumpf ou schtroumpfer et, chose surprenante, ce langage s’avère parfaitement compréhensible et d’une très grande souplesse sémantique.

C’est l’aurore d’une formidable aventure….

Si Peyo est un auteur de bande dessinée émérite, ce qu’il aime surtout, c’est de « raconter » une histoire… Il aurait été écrivain ou journaliste s’il n’avait pas été dessinateur. Ses sujets, il les puise souvent dans ce qu’il aime depuis sa tendre enfance : le Moyen Age. Un « certain » Moyen Age : celui des contes et des légendes avec leur côté fantastique et imaginaire, celui que sa nurse écossaise lui instilla avec Walter Scott. Il y ajoute sa propre poésie, sa fantaisie, son humour. Il raconte et dessine tout cela avec une fraîcheur et une naïveté, une tendresse qui fait penser à un « Douanier Rousseau de la bande dessinée »….

Mais il a aussi le don de la narration, du dialogue, de la mise en scène, qui se traduisent dans ses « planches » avec une grande connaissance du métier. Il est secondé quelque fois par des jeunes qu’il forme et par sa femme, qui le conseille pour la couleur.

Ces talents-là devaient l’amener tout naturellement au dessin animé.

Puisque Peyo possédait « l’art de raconter » et de mettre en scène sur « papier », pourquoi ne pas voir s’animer tout ce petit monde ?

C’était son rêve… qui se réalisa lorsque les Editions Dupuis acceptèrent le financement d’un grand dessin animé ! Et comme l’histoire de la Flûte à six Schtroumpfs, où apparaissaient pour la première fois les Schtroumpfs, lui tenait à cœur, Peyo décida de l’adapter pour le grand écran. Un fameuse entreprise à laquelle il s’attela avec passion. Un nouveau métier, qu’il apprit à aimer avec l’aide d’Yvan Delporte et de Michel Legrand.

Farfelu impénitent et ancien rédacteur en chef de Spirou, Delporte s’est montré coscénariste et codialogiste talentueux et super-documenté, comme à l’accoutumée.

Quant à Michel Legrand, Palme d’Or pour « Les Parapluies de Cherbourg » et « Le Messager », il traita le rythme musical complexe avec élégance et fraîcheur.

Poussy, le petit chat, entama sa carrière dans « Le Soir-Jeunesse » jusqu’en 1960 puis dans Spirou en 1965.

Toujours en 1960, Peyo crée Benoît Brisefer dans Spirou (sur les décors de Will) qui représente la période moderne de Peyo, lorsqu’il eut envie de dessiner autre chose que des diligences : un téléphone par exemple.

Ce héros de bonne volonté et poète des trottoirs, redresseur de torts et ami de Madame Adolphine, est un petit garçon à la force herculéenne, celle dont rêvent beaucoup d’enfants.

Par ailleurs, notons que le moutard permit à Peyo de se défouler en se moquant gentiment de la BD américaine toujours entichée de Superman : lorsque Benoît éternuait, il redevenait petit garçon ordinaire pendant la durée de son rhume !

En 1961 et 1962, toujours en compagnie de Will, il scénarise « Des fleurs pour mon lüger » et « La ceinture noire », les deux premiers épisodes de Jacky et Célestine proposés dans le Soir Illustré. Par la suite, cette série sera reprise graphiquement par Jo-El Azara, par François Walthéry, par Francis et par Roger Leloup ; Peyo ne collaborant plus que de loin au scénario, principalement assuré par Vicq, puis par Gos et par Mittéï.

Le succès grandissant des Schtroumpfs contraint en effet Peyo à créer son studio et à s’entourer d’une solide équipe. Outre les artistes suscités, notons la présence dans ce groupe de Lucien De Gieter, de Marc Wasterlain, de Derib, d’Albert Blesteau et de Benn,..

1983 et 1984 concrétisent l’internationalisation de ces petits personnages (des millions de produits dérivés ainsi que de multiples dessins animés mettant en scène les incroyables Schtroumpfs envahissent la planète).

Devant ce succès, Peyo et sa famille s’organisent. Sa fille Véronique se charge de la gestion du « merchandising » et son fils Thierry Culliford supervise la production du studio Peyo (chargé entre autres choses de réaliser les différents dessins publicitaires).

En 1989, Peyo fonde sa propre société d’édition : Cartoon Création. Cette année-là, cette maison lance le magazine Schtroumpfs, publiant bien entendu de nouvelles aventures des Schtroumpfs, mais aussi Pierrot et la lampe, inspiré par un « péché de jeunesse » de l’auteur, apparu à l’origine dans le journal Bonux Boy (un recueil en 1991).

Signalons par ailleurs l’ouverture d’un parc d’attractions consacré aux lutins bleus et rebaptisé en juin 1991 Walibi-Schtroumpfs (à Hagondange, près de Metz).

En 1992, Cartoon Création cède la version albums de ses séries (les Schtroumpfs, mais aussi Benoît Brisefer et Johan et Pirlouit,..) aux éditions du Lombard. La revue Schtroumpfs se continue quant à elle aux éditions Tournon. Cette année-là, François Walthéry adapte un scénario de Peyo pour sa série Natacha (album La ceinture de Cherche-Midi aux éditions Marsu-Productions).

Peyo meurt la même année, victime d’un arrêt cardiaque (24 décembre 1992).

Monseigneur Théodore GRAVEZ, 29e évêque de Namur de 1867 à 1883

Monseigneur Théodore Joseph GRAVEZ, est né à Sivry (Hainaut / Belgique) le10 septembre 1810. Il est le fils légitime de Jean Joseph GRAVEZ, clapteur et de Emérante Josèphe MEURANT, couturière.

Liens de parenté :

1° : l’arrière grand-mère de Mgr Gravez, Marie Magdeleine TENRET est la fille de Thomas TENRET (sosa 1440, génération 11) et de Marguerite PHILIPPE (sosa 1441, génération 11).

2° : l’arrière grand-père de Mgr Gravez, Jean-Baptiste GAUTHIER est le fils d’Arnould François GAUTHIER (sosa 1442, génération 11) et de Marie Philippe ROULY (sosa 1443, génération 11).

Formation et début de carrière

Après des études secondaires aux collèges de Binche et de Soignies, il suit, à partir de 1825, le cours de philosophie auprès des bénédictins anglais en exil à Douai (France).

À 21 ans il est séminariste au grand séminaire de Malines. La formation théologique préparatoire au sacerdoce est complétée par une licence en théologie à l’université catholique de Louvain. En 1839 Gravez est envoyé enseigner la philosophie au petit séminaire de Bonne-Espérance, puis, à partir de 1842, la théologie dogmatique au grand séminaire de Tournai. Chanoine honoraire en 1844 il est nommé doyen de Mons en 1851.

En 1867 il accompagne à Rome Mgr Dechamps, nouvellement nommé archevêque de Malines. Gravez en revient avec le titre de ‘protonotaire apostolique’, et en fait, quelques semaines plus tard, le 8 décembre 1867, sa nomination comme 22e évêque de Namur est rendue publique.

Évêque de Namur

Lors de sa consécration épiscopale (2 février 1868), Gravez se présente, dans son homélie, comme un ‘défenseur de la foi’. Il allait en effet s’affirmer comme le champion des droits de Dieu et de l’Église en Belgique. Il commence son ministère épiscopal par une visite systématique de toutes les paroisses de son vaste diocèse, souhaitant mieux connaître son clergé et ses fidèles.

Ces visites sont interrompues lorsqu’il doit se rendre à Rome en novembre 1869 pour y participer au concile Vatican I, dont la première session s’ouvre le 8 décembre 1869. Bon théologien, il est un fervent partisan de la doctrine de l’infaillibilité pontificale. L’adoption de ce dogme controversé est même l’occasion d’une célébration solennelle à Namur le 15 août 1870, durant laquelle Gravez demande que l’on prie pour le pape Pie IX, fort isolé au Vatican. Il encourage l’enrôlement des jeunes de son diocèse parmi les zouaves pontificaux.

Après la chute des états pontificaux (1870) il organise des pèlerinages aux différents sanctuaires mariaux du diocèse afin d’y prier ‘pour la délivrance du pape Pie IX, pontife et roi’.

Lutte pour l’enseignement catholique

En Belgique, ses mandements épiscopaux soulignent sans cesse les dangers que court la foi chrétienne: la mauvaise presse, les idées libérales, l’ignorance religieuse, la négligence du devoir dominical, etc. Il est particulièrement engagé dans la lutte contre le projet d’enseignement officiel présenté au parlement belge en 1879. Le mandement de Carême de la conférence épiscopale de Belgique, publié lorsque le vote à la Chambre des députés s’avère imminent, est inspiré par Gravez : « … attentat à la foi, à la piété et aux droits religieux des fidèles belges. Les fidèles ne peuvent en aucune manière soutenir pareilles écoles ni les laisser fréquenter par leurs enfants ». La loi passe à une infime majorité.

Immédiatement Gravez organise la résistance. Son ‘Œuvre des écoles catholiques’ coordonne les efforts pour soutenir et entretenir les écoles catholiques. On annonce l’ouverture de 421 écoles catholiques en 329 communes du pays. En effet, grâce à la générosité des catholiques répondant à l’appel lancé, à l’engagement des communautés religieuses et des paroisses, quelque 589 nouvelles écoles sont ouvertes en date du 4 novembre 1879, avec 836 instituteurs et institutrices.

Secondé par Charles Pirard (1826-1896) Gravez est l’âme de la résistance. Ses mandements épiscopaux des années suivantes rappellent encore l’obligation de soutenir l’école catholique. Dans son diocèse c’est un succès: près de 80 % des élèves suivent l’enseignement catholique. Le ton de ses mandements est tel que Léon XIII doit lui conseiller une ‘plus grande clémence’. Pas d’ukase cependant: les enfants qui fréquentent l’enseignement officiel sont toujours admis au catéchisme paroissial. Bien au contraire, Gravez invite ses curés à ce que davantage d’attention soit donné à leur formation et instruction religieuse.

En 1883, sa santé déclinant rapidement, il demande à Léon XIII l’assistance d’un évêque coadjuteur. Pierre-Lambert Goossens est nommé et consacré évêque le 24 juin 1883. La lettre par laquelle Gravez annonce cette nomination sera sa dernière. Il meurt à Namur le 16 juillet 1883.