Article de la Nouvelle Gazette (Centre) du 20/06/2018
Auteur : Alexandre JAUPART
Nouveau coq au sommet
EMC : Liste et programme quasi-bouclés
Un parking pour rassurer les riverains
« C’est le deuxième accident sur cette route en moins de six mois », expliquait hier lors du conseil communal d’Estinnes, le conseiller Alexandre Jaupart.
Son interpellation faisait suite à un accident survenu quelques heures plus tôt sur la rue Roi Albert, à Rouveroy. Un tracteur équipé d’une remorque pour pulvériser s’est renversé, provoquant des dégâts sur une habitation, mais aussi sur un véhicule stationné juste devant.
Pour une raison inconnue, le conducteur d’un tracteur a perdu le contrôle de la remorque qu’il tirait. L’engin a fini sa course dans le mur de la façade du nº36, écrasant une voiture au passage. Fort heureusement, il n’y a pas eu de blessé, mais les dégâts sont impressionnants. La voiture des propriétaires a été littéralement écrasée sous le poids de la remorque.
« La remorque s’est retournée sur le véhicule », poursuit le conseiller. « Les riverains s’inquiètent sur cette route très fréquentée. La voirie est parfois étroite et ils sont obligés de stationner sur le devant de leur habitation, juste à côté de la voirie. Ils ont peur de sortir ou d’entrer sur leurs emplacements ».
Suite à ces réflexions de citoyens, Alexandre Jaupart relayait une de leur demande. « Il existe un petit parc juste à côté de la route. Les riverains demandaient simplement s’il serait possible d’y créer un petit parking, de 6 ou 7 places. Ils se sentiraient plus en sécurité ».
Une idée que le collège s’est dit prêt à étudier.
Ce lundi soir, une riveraine de la rue Roi Albert témoignait. Elle vit juste en face du numéro 36 et se dit très inquiète. « Les gens roulent très vite dans notre rue. Nous sommes obligés de nous garer devant chez nous, le long de la route et c’est très inquiétant. Mes voisins d’en face sont partis en vacances. Ils n’ont eu d’autre choix que de laisser leur deuxième voiture sur le bord de la chaussée devant chez eux. Et voilà, leur voiture est réduite en miettes. Sans compter que la façade de leur maison a été percutée par une remorque. Je les plains sincèrement ».
Cette dame sait d’ailleurs elle-même très bien de quoi elle parle. « Il y a quelques mois, j’étais la première concernée. Une voiture a percuté de plein fouet le mur de ma maison qui dépasse un peu du pignon. On peut encore voir les dégâts ».
C’est d’ailleurs entre autres de cette dame qu’est venue l’idée du petit parking. « Il y a ce petit espace, qui est laissé à l’abandon, juste à côté de chez moi. Il n’y a que de la pelouse et des mauvaises herbes. Je trouve que ce serait une bonne idée d’aménager un minimum cet espace pour créer quelques places de parking. De cette façon, nous n’aurions plus à nous garer devant les maisons, le long de la chaussée. Nos véhicules seraient bien plus en sécurité. Et surtout, on pourrait gagner la chaussée par une petite rue moins passante et moins rapide, juste à côté. Nous serions tous plus en sécurité ».
La police de la zone Lermes nous confirme que cet axe entre Mons et Beaumont est une des zones les plus accidentogènes de leur périmètre. Cependant, ils estiment que le tronçon traversant Rouveroy n’est pas spécialement plus dangereux qu’un autre.
Fusion ou groupement des fabriques d’églises ? Oui, non, peut-être ?
Les fabriques d’églises seraient-elles trop nombreuses dans nos communes ? La question est en tout cas posée à de nombreux endroits, notamment à Estinnes. Le conseiller communal, Alexandre Jaupart (EMC), également représentant de plusieurs fabriques d’églises, a soumis à l’évêché l’éventualité de fusionner l’ensemble des fabriques estinnoises pour n’en créer qu’une seule reprenant quelques clochers, dans un premier temps, avant de s’étendre à toutes les fabriques ensuite.
Fusion refusée
« Une fusion des Fabriques permettrait de faire des économies d’échelle », explique la bourgmestre de la commune, Aurore Tourneur. « Mais aussi de créer une certaine hiérarchie dans les urgences. Ce qui commence tout doucement à se créer. Le tout est d’éviter les querelles de clochers. L’idéal serait d’avoir un intermédiaire principal entre les fabriques et la commune, en veillant à ce que tout le monde soit représenté. »
Si une telle fusion permettrait de faire des économies (« de 2 à 3.000 euros sur un budget de 45 000€ » selon le conseiller Alexandre Jaupart), il s’agit surtout de simplifier le travail administratif.
La demande a donc été faite de façon officieuse auprès de l’évêché… qui a répondu de façon catégorique : non ! Les fusions des différentes entités ne sont pas envisageables en l’état.
Une fusion à Ecaussinnes
Pourtant, une telle fusion a déjà vu le jour à Ecaussinnes… mais dans un contexte bien différent. Les fabriques sur le point de fusionner sont celles du Sacré-Cœur et de Saint-Rémy.
Pour rappel, depuis près de quatre ans, l’église du Sacré-Cœur est fermée au public, suite à un problème lié à la stabilité du bâtiment qui nécessite de gros travaux. « En l’absence de bâtiment, la Fabrique n’a plus de raison d’être », explique le bourgmestre de la commune, Xavier Dupont. « La communauté a dû se déplacer vers l’église Saint-Rémy pour pouvoir continuer à suivre les messes. C’est pourquoi les deux fabriques sont en train de fusionner. » Si du côté de l’évêché, cela n’a pas posé de souci dans ce cas, c’est du côté des diverses autorités provinciales, régionales et ministérielles que cela se complique. En effet, au-delà de la fusion de ces fabriques, il y a la question de la propriété et, surtout, de l’avenir de l’église du Sacré-Cœur, appartenant jusque-là à la Fabrique et non à la commune.
Réhabilitation compliquée
Il faut que la fusion, en plus d’être validée par l’évêché, soit acceptée par le ministre de la justice, la Région Wallonne et le gouverneur de la province avant de pouvoir entamer les démarches de désacralisation. Et c’est seulement après que la fabrique d’église pourrait introduire une procédure de vente publique.
Les paroissiens devront donc encore attendre avant de voir leur église réhabilitée en centre culturel, logement ou autre… selon l’acheteur du bâtiment. Commune ou promoteur privé ? La question reste en suspens… « Avant que la fusion soit actée, nous ne pouvons rien envisager », enchaîne le bourgmestre. « Pourtant, des projets d’églises réhabilitées fonctionnent bien un peu partout, à Binche, par exemple, avec les Récollets. Ce ne sont pas les idées de reconversion qui manquent. »